Les sources de CO comprennent les émissions directes et la production photochimique due à l’oxydation des hydrocarbures. Le principal puits de CO est sa réaction avec OH. Le CO a donc une forte influence sur la capacité oxydante de l'atmosphère et sur l'élimination des polluants atmosphériques.
Cependant, la plupart des modèles de transport de composés chimiques ne parviennent pas à reproduire les contraintes sur les niveaux d’OH dérivées des observations de méthylchloroforme (MCF).
Dans cette étude, nous avons fixé différents champs OH compatibles avec les données MCF dans le modèle global IMAGES, dans le but de déduire les flux de CO contraints par les données IASI CO. Chaque champ OH conduit à un ensemble différent d'émissions optimisées. Des différences de 40% dans les émissions anthropiques globales optimisées sont constatées en faisant varier les niveaux d’OH, et des différences encore plus grandes sont observées au niveau régional, par exemple en Chine et aux États-Unis.
Des comparaisons avec des observations indépendantes en surface et sur des avions indiquent que l'inversion adoptant le niveau d'OH moyen le plus faible dans l'hémisphère Nord (de 18% inférieure à la meilleure estimation basée sur les mesures de MCF) fournit le meilleur accord global avec tous les jeux de données d'observation.
Références
- Müller, J. ‐F., Stavrakou, T., Bauwens, M., George, M., Hurtmans, D., Coheur, P. ‐F., Clerbaux, C., Sweeney, C. (2018). Top‐Down CO Emissions Based On IASI Observations and Hemispheric Constraints on OH Levels. Geophysical Research Letters, 45(3), 1621–1629. https://doi.org/10.1002/2017GL076697