Notre capacité à prévoir les événements qui sont potentiellement les plus fatals
Les phénomènes dans l'espace tels que les éruptions solaires, les éjections de masse coronale, les événements de particules énergétiques et les tempêtes et sous-tempêtes magnétosphériques peuvent avoir des effets indésirables sur la technologie et la santé humaine. Leurs équivalents sur Terre se présentent, entre autres, sous la forme de tremblements de terre, d'incendies de forêt et d'éruptions volcaniques. Qu’ils se produisent dans l'espace ou sur Terre, ces phénomènes posent tous des défis importants pour la société moderne, en particulier en ce qui concerne notre capacité à prévoir les événements qui sont potentiellement les plus fatals - les « événements extrêmes ».
Le consensus général veut que les événements extrêmes dans des systèmes complexes se développent universellement et conjointement avec d'autres événements. Dans certains cas, cependant, on a constaté qu'ils s'écartaient du comportement en loi de puissance. Pour mieux comprendre ces exceptions, les physiciens, les scientifiques ainsi que les économistes appliquent la modélisation des risques extrêmes. Puisant dans des eaux inexplorées, on étudie si la collaboration croisée entre différentes communautés de recherche pourrait être la voie à suivre pour aider à mieux comprendre le déclenchement d'événements extrêmes et pourquoi ils se produisent.
L'atelier « Mécanismes de la génération d'événements extrêmes (MEEG) »
Pour poursuivre ces efforts, l’IASB a co-organisé l'atelier « Mécanismes de la génération d'événements extrêmes (MEEG) » à Leiden (Pays-Bas) en 2019. En consolidant et en élargissant les collaborations déjà existantes dans la modélisation des risques extrêmes, MEEG a réuni des chercheurs de la communauté internationale ayant une expertise dans un large éventail de disciplines. L'objectif était de réaliser une analyse comparative - identifier les différences et les similitudes - des différents phénomènes en se focalisant sur les paramètres utilisés pour les décrire, ainsi que sur les techniques et méthodes appliquées.
Des initiatives telles que MEEG approfondissent la compréhension des mécanismes qui génèrent des événements extrêmes et, à ce titre, fournissent des pièces du puzzle afin que la société puisse être mieux avertie et préparée lorsque de tels événements se produisent.
Références:
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Crosby, N.B. (2013). Introduction. In: Self-Organized Criticality Systems, edited by Aschwanden, M.J., pp. 1-21. Berlin, Germany: Open Academic Press.
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Sornette, D., and Ouillon, G. (2012). Dragon-kings: Mechanisms, statistical methods and empirical evidence. The European Physical Journal Special Topics, 205, 1-26. https://doi.org/10.1140/epjst/e2012-01559-5
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Crosby, N.B. (2013). Introduction. In M.J. Aschwanden (Ed.), Self-Organized Criticality Systems (p. 15). Berlin, Germany: Open Academic Press.